Ne vous fiez pas aux apparences... Tout est Sinistre!
Alexis Rivers
En pleine mutation *-*
☆ DOSSIERS X : 10 ☆ LOKI CHARMS : 40300
_______________________________________________ Ven 03 Mai 2013, 11:36
Il était une fois, sur un toit.
Assise sur mon lit, j'étais à deux doigts de devenir folle. Je n'en pouvais plus d'entendre le tintement incessant des verres qui s'entrechoquaient, les rires mondains et l'orchestre. Moi, je n'avais pas été convié à cette soirée de charité qui se déroulait dans notre demeure. Enfin, leur demeure. Le moins qu'on puisse dire, c'est que j'étais considérée comme une véritable indésirable, si bien que je ne me sentais chez moi plus nul part. Excédée, j'attrapais mon bouquin de médecine et ouvrais la fenêtre. Un courant d'air me donna un léger frisson, pour autant il ne faisait pas réellement froid. J'enfilais une paire de ballerine qui traînait par-là et passais par-dessus la balustrade de mon petit balcon. Rien de bien excentrique, aucune envie suicidaire. Ma chambre, se trouvant au deuxième étage, menait sur le toit du premier, et j'aimais venir me réfugier sur les briques froides, la vue y était imprenable, et ici je pouvais être moi-même sans risquer de froisser qui que ce soit. Les bruits de la soirée n'étaient plus qu'un vague murmure d'ici, et après un soupir de soulagement, j'essayais de retourner à ma lecture.
Mais le cœur n'y était pas. Très vite, j'abandonnais mes cours et m'allonger, une main derrière la tête, pour observer les étoiles. Je n'avais jamais aimé me rendre à ce genre d'événement. Pour autant, me voir mise à l'écart, cachée du reste du monde, me faisait d'autant plus de mal. J'étais passée de l'héritière trophée qu'on trimbalait partout à l'immonde descendance à éliminer de l'arbre généalogique. J'avais perdu beaucoup depuis l'apparition de mes... symptômes. Et ce qui me manquait le plus, c'était la complicité que j'avais avec Harry. Son père m'avait bien fait comprendre que pour le bien de tout le monde, et surtout du sien, il valait mieux que je garde mes distances avec le jeune homme où je pourrais le payer très cher. Il n'avait pas eu à me le répéter. J'avais tellement peur de sa réaction que je n'osais de toute façon plus le rencontrer. Que les parents me considèrent comme un monstre, je pouvais le gérais, mais apparaître de cette manière à ses yeux m'était tout simplement insupportable.
Mon estomac se tordit, l'idée n'était vraiment pas plaisante, mais outre cela j'avais surtout faim. Lorsqu'une gouvernante m'avait expliqué à 17h que la soirée se déroulerait et qu'il fallait que je descende manger maintenant ou demain, j'avais tout simplement refusé d'énervement. Je le regrettais, mais il valait mieux dormir le ventre vide que de subir les regards et les mots acerbes d'Osborn.
Un énième soupire en contemplant le ciel. Rien de nouveau sous la lune, l'obscurité n'effacerait pas mes plaies.