Un bon départ dans une ville hostile [Rigel & Winfried]

Depuis quelques jours, j’avais une forte envie de baffer l’administration. Les raisons étaient assez simple : j’étais à New York depuis maintenant quelques semaines et je me décidais enfin à me poser un peu, autrement dit, me trouver un logement un peu plus décent que mon squat dans un appartement abandonné, ainsi que me dégotter un travail. Mais, dans leur incommensurable logique, je me heurtais à deux obstacle majeur : pas de boulot si je n’ai pas d’adresse valable à fournir, et pas de logement si je n’ai pas un boulot stable pour assurer le loyer. Ils étaient marrant eux, il fallait bien que je débute quelque part ! S’installer dans un nouvel endroit n’était pas vraiment chose facile, encore moins quand on était mutant. J’étais partie en furie de trois entretiens d'embauche après avoir projeter le contenu d’un distributeur d’eau après qu’ils m’aient demander un papier attestant que je n’étais pas mutante.

Je racontais donc mes déboires par mail à mes parents qui s'inquiétaient fort de comment je me débrouillais, seule dans cette ville si loin. Ma mère me félicita pour avoir rafraîchis un peu les idées de mes ex-potentiels employeurs et ce fut mon père qui trouva une bonne alternative.

“Tu te rappelles de Winfried Blackstone ? C’était un de mes collègues y’a une paire d’année et venait parfois à la maison, il vit à New York maintenant, tu devrais essayer de le retrouver, il pourrait peut être t'héberger le temps que tu trouve un travail et que tu t’installe un peu mieux.”

L’idée était excellente, je me souvenais bien de lui oui, un prof de littérature qui avait un temps enseigner dans la même université que Papa, ils étaient très bons amis, je crois qu’ils se connaissaient déjà quand ils étaient étudiants, malgré une différence d'âge de près de 10 ans. Oh ou alors Winfried était l'élève de papa à la base, je ne sais plus bien !. Il y avait eu effectivement un temps où il venait souvent chez nous, je l’aimais bien, il m’avait recommander un bon nombre de livres que j’avais adorer. Je me rappelais d’un caractère parfaitement imprévisible, j’adorais ça, c’était toujours la surprise.

Je n’eut pas trop de mal à le retrouver dans le bottin, Winfried Blackstone n’était pas un nom très commun, il n’y en avait pas cinquante en tout cas. Quand je mis la main sur ce bottin, je me rendis compte que là où il vivait était à deux pas de là où je me trouvais. Il aurait été bête de me mettre en quête d’un cybercafé ou d’une cabine téléphonique, j’étais sur place, autant aller directement gratter chez lui.

Ce n’était vraiment pas loin, en dix minutes je me trouvais devant un immeuble dont le nom de Blackstone figurait bien dans les sonnettes de l’immeuble. Je rassemblais mon courage, non pas qu’il me faisait peur, mais j’arrivais sans prévenir et je ne devait avoir que douze ans la dernière fois qu’il m’avait vu, il ne se souvenait peut être même pas de moi, et pourtant j’avais réellement besoin de son aide. Je sonnais et quelques instants plus tard, l'interphone renvoya le bruit comme quoi le contact avait été établis, je me présentais aussitôt.

- Hum, pardon de vous déranger, je suis Rigel Windrider, la fille de votre vieil ami, Victor, je ne sais pas si vous vous rappellez de moi. En fait, j’aurais besoin de votre aide.

∞ Je souris parce que je pense que si l'on cache sa souffrance elle disparaît. Et dans un sens, c'est vrai : elle est invisible donc elle n'existe pas, puisque nous vivons dans le monde du visible, du vérifiable, du matériel. Ma douleur n'est pas matérielle ; elle est occultée.

« Un bon départ dans une ville hostile »♡

Depuis que j'avais enfin accepter ma qualité de Mutant. Je semblais avoir atterri dans un monde complètement parallèle ou je ne sais pas quoi ! Je ne saurais l'expliquer concrètement, mais avant quand j'entendais des faits-divers sur un mutant battu a mort, ça me faisait peur, ça me confortait dans mon idée de me caché, de ne pas m'assumai. Quand j'entendais des insultes sur les mutants, je ne me sentais pas visé, parce que je n'étais pas comme eux, moi je tentais de me fondre dans le décor.

Mais maintenant, ce n'était plus le cas. J'avais enfin compris qu'il n'y aurait pas de dialogue, qu'il n'y aurait plus jamais rien entre moi et les humains banals. Ils n'étaient pas pour moi, je n'étais pas pour eux. Je savais faire tellement de chose qu'eux ne pouvaient pas, et ça, c'était ce qui créait cette haine. Cette jalousie causée par l'impuissance humaine et la puissance mutante. Je soupirais, c'était vraiment comme si je me réveillais d'un rêve édulcoré, rose avec des bisounours. Et que je me réveillais dans une réalité plus sombre, mais tellement plus réaliste.

Je soupirais encore une fois, et je me redressais de mon canapé. Je vivais la nuit maintenant, c'est pourquoi en cette après-midi j'étais encore en caleçon en train de littéralement larvé sur mon bon vieux canapé. Des tas de livres étaient réparti tout le long des murs, refaisant la tapisserie, j'avais toujours aimé lire et j'achetais beaucoup de livre sans jamais les jetés, y'avait presque 18 ans de vie de grand lecteur répartie sur presque deux pièces. Bien sur mon « système de rangement » faisait que je pouvais toujours me déplacé et choisir le livre, le titre du livre toujours visible. Souvent ceux au-dessus des piles étaient les plus abîmés car mes préférés !

C'est justement a cause de ces tas que, quand l'interphone sonna je me retrouvais au sol me prenant les pieds dans un de ces tas ! Je grognais de douleur m'étant frapper le tibia gauche. Pourtant j'attrapais le téléphone en serrant les dents. Une fois me parvins directement. Rigel …. Victor, euh je dois avouer que ça remontait a assez longtemps, je ne m'y attendais pas. Je regardais autour de moi, il y avait encore un bordel monstre, je soupirais et j'appuyais sur l'interrupteur pour qu'elle monte

« Deuxième étage, appartement 68, monte donc »

Ma gentillesse envers les cas désespérés me tuera un jour j'en suis sûr ! J'enfilais rapidement un pantalon au hasard. Même pas sur qu'il était propre ! Et j'ouvris la porte pile au moment où elle allait je suppose en tout cas, frappé a nouveau

« Rigel ! Tu as bien changé ! » je devais me montré normal, humain a souhait. Je ne sais pas si j'allais tenir ça me faisait complètement bizarre, je m'effaçais pour la laisser entré « Entre donc, excuse moi pour le bordel composé exclusivement de livre mais, j'ai rarement d'invité ces derniers temps. Un thé quelque chose ? »

De souvenir la jeune fille buvait du thé. Et c'était parfait cela devait être la seule chose qui me restais de comestible dans mon tout petit appartement composé d'une chambre, d'une salle à manger/cuisine et d'une salle de bain/toilette. Remarquer ma chambre je ne l'utilisais pas, mon canapé étant plus près que mon lit, tout les matins vers 9h quand je revenais de ma chasse a l'anti-mutant, me servait de lit. Je lui servis donc un thé

« Désolé, j'ai pas de petits gâteaux pour aller avec, enfin …. Si j'en ai mais périmé depuis le mois dernier je préfères pas te donner ça ! » j'attrapais un tee-shirt dans le tas de linge propre et je le passais, devant elle, pas pudique pour deux sous « Je faisais la sieste » rigolais-je pour expliquer ma tenue, puis je redevins sérieux en me plaçant face a elle dans un fauteuil en passant ma main sur mon front « Alors vas-y raconte moi tout, tu es loin de chez toi non ? »

@destiny.

Au début, je me dis que c'était la déformation de la voix du parlophone qui faisait qu'il m'avait semblé particulièrement à l'ouest, un peu comme moi dans mes grands jours. Mais je le remerciais, montais au deuxième étage pour me trouver nez à nez avec Winfried, bien diffèrent de celui que j'avais dans mon souvenir. J'avais gardé le souvenir d'un professeur relativement propre sur lui, pas extrêmement soigné, mais ce jour ci, je l'avais assurément réveillé. En pantalon d'une propreté douteuse, une barbe de plusieurs jours et les cheveux en bataille, il ne manquait plus que le café à la main et le tableau aurait été parfait.

-Oups, je dérange peut-être. Je suis désolée, j'aurais voulu appeler avant mais j'étais à 10 minutes d'ici alors bon.

Mais ça ne semblait pas plus le perturber que ça et il s'extasia sur le fait que j'avais changé aussitôt qu'il me vit. Pour être honnête, je ne suis pas sûre qu'il se rappelait de moi à la base, je ne pourrais l'en blâmer, la dernière fois j'étais encore presque une enfant. J'avais ce don pour relativiser, et puis bon, mon père un dimanche matin réveillé en sursaut n'avait pas forcément une allure plus présentable, et ne parlons pas de moi. J'avais beau être du genre cool et pas me prendre la tête, si on me réveillait, il y avait tout de même un risque de se faire arroser avec tous les honneurs, j'étais donc heureuse d'être si bien accueillie ici.

-C'est des livres, c'est donc un bordel honorable. De toute façon, j'étais au moins aussi bordélique que ça, ce n'était pas moi qui allais le juger. Oh, ça aurait été avec plaisir mais... et puis oui, je ne sais pas résister ! Merci !

D'autant que ce matin je n'avais pas eu mon thé traditionnel, je n'en avais plus dans mes affaires et vu que mes économies se faisaient mince, il n'était pas question d'aller m'en payer un dans un salon de thé. J'en mourrais d'envie et puis, il me l'avait proposé. Je trouvais une place pour m'installer et lui sourit quand il me donna un mug de thé, il en faisait un peu trop, je n'étais pas une lady enfin !

-Ne vous en faites pas ! Du thé c'est déjà super, je n'ai rien bu de chaud depuis quelques jours, ça me manquait !

Franchement, le thé n'était pas terrible, il avait infusé trop longtemps et le sachet avait du prendre un peu l'humidité, mais je n'allais pas réclamer du sucre et du lait non plus, j'étais en effet bien contente de boire un truc chaud, la saison allait en rafraîchissant et ce studio désordonné était déjà dix fois plus confortable que l'immeuble abandonné où je squattais. Il passa un t-shirt en prétextant avoir fait une sieste, je n'allais pas le démentir mais n'était pas dupe pour autant, aussi je sirotais mon thé sans faire de commentaire, jusqu'à ce qu'il me demande ce que je faisais ici, si loin de chez moi.

-En réalité, j'aurais besoin d'un peu d'aide. Je suis partie de chez moi pour ne pas attirer de problème à mes parents et j'imaginais que m'installer à New York ne serait pas bien difficile. Je ne suis pas très exigeante, un toit et un petit boulot, je ne demande pas plus, mais même ça, ça m'est fermé on dirait, je n'arrive à rien trouvé si je ne montre pas patte blanche. Le problème c'est que je refuse de cacher ce que je suis pour contenter les gens, j'ai besoin d'un peu de temps et mes économies arrivent à leur terme, sans compter que je loge dans un immeuble abandonné avec des... en fait ils sont plus proches de ratons laveurs que de rats, c'est assez étrange, bref ! Je ne voudrais surtout pas vous déranger mais Papa m'a dit que, potentiellement, vous pourriez m'accueillir quelques temps, pas longtemps, juste le temps que je trouve une situation moins précaire ! Je ne voudrais surtout pas poser problème ! Je ne suis pas encombrante et je pourrais donner un coup de main en échange.

Je jouais directement la carte de l’honnêteté, s'il acceptait, on serait amené à vivre ensemble au moins quelques semaines du coup autant qu'il sache directement ce qui m'amenait et surtout le fait que je sois mutante. Je ne doutais pas qu'un ami de mon père soit assez ouvert d'esprit, mais par les temps qui courent ce n'était pas bien vu d’héberger une mutante chez soit, je comprendrais s'il ne préférait pas courir le risque.

-Enfin si vous ne pouvez pas, je comprends bien ! Je me débrouillerais de toute façon !

∞ Je souris parce que je pense que si l'on cache sa souffrance elle disparaît. Et dans un sens, c'est vrai : elle est invisible donc elle n'existe pas, puisque nous vivons dans le monde du visible, du vérifiable, du matériel. Ma douleur n'est pas matérielle ; elle est occultée.

« Un bon départ dans une ville hostile »♡

Je passais ma main sur mon visage en la regardant, oh tien j'avais la barbe qui avait un peu poussé. Boaf pour faire la chasse aux monstres ce n'était pas important en, plus ça pouvait me laisser n avantage pour ne pas me reconnaître, j'étais largement plus beau rasé qu'on se le dise. Bref je m'éloigne du sujet là je crois en fait !

Winfried Blackstone ✵ « Oh, ne t'en fait pas. Ce n'est pas grave je n'étais juste pas préparé a avoir de la visite. Depuis que j'ai quitté mon job, je dois avouer que je reçois que très rarement des amis »

En même temps c'était normal, puisque j'avais pas caché que je partais car j'étais mutant et que j'en avais marre de me caché. Personne ne m'avais compris ni même écouté. Ils m'avaient tous mis dans le lot des mauvais mutants que l'on peut voir a la télé ou dans le journal. Sans même chercher a savoir si oui ou non j'étais mauvais ou même dangereux. Oui je dois avouer que j'avais largement la haine envers ceux qui se disaient mes amis. Mais qui avaient du jour au lendemain après que j'étais mutant avaient disparu de ma vie. J'avais fait comme si je m'étais réveillé un jour mutant, je n'avais pas dit que ça faisait aussi longtemps juste pour voir ce qu'il se passerait. S'ils me rejetteraient ou non. La réponse avait été presque immédiate. Tous m'avaient tourné le dos sans aucun scrupule.

Je secouais la tête mentalement et je la regardais. Elle était la fille de mon meilleur ami, lui-même ne savais pas. Avec la réaction des autres je n'osais pas le lui dire. Elle était jolie, je ne me souvenais pas vraiment d'elle. Enfin si elle mais pas son visage ni même son apparence. J'oubliais pourtant très rarement les visages. Ce n'était pas moi quoi. Absolument pas moi. Enfin, j'étais quand même heureux de la revoir

Winfried Blackstone ✵ « Tu aimes toujours le livres ? Je pense que j'en aurais qui te plairons. »

Je lui adressais un clin d'œil avant de m'installer confortablement après lui avori donné son thé pour pouvoir l'écouté. Je restais silencieux alors qu'elle faisait sa demande. C'est vrai que le système était légèrement, non complètement stupide. Pour avoir du boulot il fallait un logement, et pour avoir un logement il fallait du boulot ! Chercher l'erreur ! Je mis mes coudes sur mes genoux et je la regardas fixement. Je liais mes mains puis je pris une grande inspiration

Winfried Blackstone ✵ « Il va falloir que tu répondes honnêtement à mes questions d'accord ? »

Je pris a nouveau une grande inspiration attendant son accord. Pour pouvoir l'accueillir il fallait que je sache si oui ou non je pouvais avoir confiance en cette jeune fille ! Même si j'étais sûr que oui, je ne savais pas pourtant ce qu'elle pouvait pensé des mutants par exemple.

Winfried Blackstone ✵ « Première question,que pense-tu des mutants ? En as tu peur ? Les hais-tu ? Ou au contraire, les considères-tu comme tes amis ? Souhaites-tu les protégés ? Ces questions peuvent te paraître étrange mais, j'ai besoin de savoir si tu es digne de venir vivre chez moi. Tu n'as pas a me mentir je ne me mettrais pas en colère parce que tu les considères comme des monstres ou parce que tu les aimes. Tu es la fille de Victor et je t'ai vu toute petite après tout! »

Je souriais légèrement voulant l'incité a me faire confiance pour qu'elle me divulgue la vérité et non un mensonge pré-emballé pour pouvoir avoir accès a une relation basée sur la confiance et la vérité

Winfried Blackstone ✵ « Et secondo, pourquoi, dis-tu que tu es partie de chez tes parents pour leur évités des ennuis ? Pourquoi venir chez moi alors ? Tu comprends l'absence de logique ? Je sais que tu ne penses pas un mal et je ne t'en veux pas mais. J'ai droit au moins de savoir le pourquoi du comment »

Encore une fois je lui souriais doucement et je passais ma main dans mes cheveux en baillant. Franchement être un noctambule c'était cool surtout quand on nous laissais dormir la journée si vous voyez ce que je veux dire.

@destiny.

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