Vous êtes sur que vous allez pouvoir m'aider ?

Il devait être dans les eaux de dix heures du matin quand la voiture se gara devant les marches de l’Institut, un van attachait à l’arrière de la Mercedes avec un étalon qui tapait furieusement contre les bords avec l’un de ses sabots pour protester de son enfermement temporaire certes, mais enfermement quand même. Il poussa un hennissement quand le tout s’arrêta et que la porte côté conducteur s’ouvre et qu’un homme en costard cravate – fait sur mesure – en sorte. Une femme à l’intérieur qui fixait résolument un point dans le vague devant elle et une ado, derrière le siège conducteur, ayant la tête contre la vitre, yeux fermés et pourtant pas endormie. L’étalon hennit de nouveau et frappa plus durement avec son sabot pour réclamer à ce qu’on le sorte de là. L’homme ouvrit la portière côté passager :

« Allez Suny sors on est arrivé ma puce. »

L’adolescente s’exécuta en silence et alors que son père sortait sa valise – plus en forme de gros sac de sport qu’autre chose – elle grimpa sur le van pour ouvrir l’une des petites fenêtres et caresser son cheval rapidement avant de redescendre et de se diriger vers la portière du côté de sa mère. Sauf que voilà, celle-ci détourna le regard et Shine baissa la tête, désolé de cette situation. Elle aurait aimé que sa mère la sert dans ses bras, lui dise qu’elle l’aimait mais voilà … celle-ci l’évitait, ne lui parlait presque plus voir plus du tout depuis l’arrivée de Big Bang. La jeune mutante poussa un profond soupire et alla rejoindre son père qui l’attendait pour monter les marches. Ils avaient prévenu qu’ils arrivaient, on leur avait donné une date d’arrivée et voilà, maintenant ils étaient là. Sans jeter un regard en arrière elle gravit les marches aux côtés de son géniteur.

Elle, elle était habillée d’un jean, troué au niveau du genou gauche qui était apparu on ne sait comment, une chemise à carreaux violet et blanc, une paire de Converse vert paillettes et les bandeaux noirs qui « bloquaient » Big Bang, un chapeau blanc sur sa tête avec un morceau de tissu noir qui l’entourait à la base. Son regard balaya le hall d’entrée où quelques autres mutants étaient présents et la regardaient. En remarquant cela, un mal à l’aise se fit sentir en elle et elle changea d’appui, passant de la gauche au droit :

« On est un peu en avance … tu vas voir tu vas être bien ici … et puis il y a d’autres mutants ma chérie … tu te sentiras moins seule … »

Le regard de son père trainait sur les jeunes mutants environnants, le regard pétillant. Un peu plus, il aurait bien aimé rester avec sa fille pour étudier tous ces mutants. Mais il devait prendre un vol pour l’Alaska et il avait des obligations à la C.I.A …

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Vous êtes sur que vous allez pouvoir m'aider ?

Le stress. Le stress qu’elle ressentait c’est un peu comme lorsqu’on débarque dans une nouvelle école, un nouveau collège, un nouveau lycée. On est nouveau, on se demande comment ça va se passer. Comment les autres vont être. Comment ça sera. La rouquine avait été habitué à la même école pendant des années et des années et arriver ici, avec sa mutation, elle se sentait stressée, nerveuse. En même temps, quand on est en capacité d’aspirer les lieux à plusieurs kilomètres, tel une tornade ou un ouragan, c’est normal qu’on stress non ? Surtout avec un père comme le sien, complètement passionné sur la mutation et travaillant à la C.I.A. Mais chut ! Ça doit rester un secret. Elle n’est pas censée savoir que son père bosse pour la C.I.A. La jeune fille à la chevelure couleurs des flammes entendit une voix plutôt forte, une voix masculine qui s’adressait à son père. La personne qui devait les accueillir certainement. Son regard couleur émeraude était déjà baissée vers ses Converses vertes quand il était arrivé dans la pièce, elle releva lentement ses yeux vers l’homme ou la bête ? A voir et à définir plus tard … Il lui tendit la main alors que son père venait de serrer la sienne avec un sourire sur ses lèvres, mais Sun n’esquissa pas un geste, se contentant de crisper ses muscles. Elle voulait bien lui serrer la main à ce monsieur mais Big Bang ne voulait pas alors, il lui bloquait ses bras. La jeune fille à la chevelure couleurs des flammes fit entendre sa voix basse et hésitante :

« Désolé … »

« Ne le prenez pas mal professeur McCoy. Elle est devenue un peu renfermée sur elle-même depuis sa mutation. »

Elle avait envie de lui hurler dessus, de lui dire qu’elle n’était pas devenue renfermée sur elle-même, que c’était Big Bang qui la bloquait, qui l’obligeait à ne pas sortir sa main de sa poche pour serrer la main du professeur. Mais, elle garda tout ça pour elle-même et suivit son père qui suivait lui aussi le mutant aux poils bleus. L’Hawaïenne suivait légèrement en retrait. Quand ils furent arrivés au niveau d’un bureau, bureau qui devait être celui du directeur ou de la directrice de l’établissement, son père et elle s’assirent. L’adolescent avait toujours ses mains dans ses poches, son regard détailla la pièce alors que son père attendait, immobile et silencieux ce qu’allait dire et lui donner le mutant. Elle espérait qu’ici on pourrait l’aider avec Big Bang. Elle espérait qu’elle n’aurait pas de problème.

HS: