Chaque retard sera verbalisé d'une amende !

« Personne ici ne pourrait se douter que parmi nous,
se cachent une ribambelle de mutants. »

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La bibliothèque était un bâtiment imposant, classique et très solennel de New York. C'est ici que se réunissaient des tas d'étudiants, que des vieillards voulaient parfaire leurs connaissances, que des mamans emmenaient acheter des livres pour enfant à leurs bambins, et que certaines âmes solitaires y venaient tout simplement pour retrouver un peu de calme au beau milieu de cette ville immense, constamment entourée d'un halo de bruit et du fourmillement de la foule. Icare avait passé une sale nuit à l'Institut. Elle avait perdu "son sang froid" dans la salle d'entraînement, et n'avait pas supporté les conseils supplémentaires de la part de ceux qu'elle surnommait les "sages". Étonnant, quand on sait que la jeune fille était d'ordinaire très respectueuse envers ceux qui avaient une maîtrise complète d'eux-même et de ce qu'ils étaient. Cette fois-ci, elle avait été dépassé par sa frustration et avait finit par faire de la buée dans sa salle de bain, remplissant sans cesse l'eau de la baignoire, qui s'évaporait trop souvent dans la nature à cause de la température de la pièce. C'est en soupirant qu'elle se réveilla difficilement, après seulement quelques heures de sommeil dans les pattes. Pas facile de profiter de son week end après ça. C'est pour ça qu'il valait mieux qu'elle oublie un peu sa condition, parfois handicapante, en se fondant dans la masse d'humain de la grande ville. Elle se détendrait, oublierait un peu le vacarme qu'il y avait dans sa tête et surtout en profiterait pour faire un peu de shopping. Une journée dédiée à elle-même, pour se faire du bien. La solitude, Icare détestait ça, mais à ce moment-ci, comme ce qui pouvait arriver de temps à autre, elle préférait le rester, seule, pour n'ennuyer personne et faire le point sur sa petite personne. Pas narcissique pour un sous, juste soucieuse de son être intérieur.

Elle se rendit alors à la galerie marchande, essaya quelques vêtements sans rien acheté. Elle ne ressentait pas le plaisir attendu ce jour-là, ce qui traduisait vraiment sa petite baisse de morale. Assise sur un banc du centre commercial, une glace pilée au sirop à la main, la jeune fille aux yeux ambrés se demandait ce qu'elle pourrait faire, pour se détendre un peu et calmer le feu follet qui s'agitait en elle. Elle avait dû, la journée durant, porter les lunettes de soleil, pour cacher légèrement ses yeux trop orangé par la perte de contrôle de la veille. Arrivée devant la battisse immense de la bibliothèque new yorkaise, elle vérifia son regard avec son miroir de poche... Les yeux toujours trop "illuminé" mais elle pensait que ça conviendrait. Elle se risqua quand même à pénétrer à l'intérieur de la bibliothèque.

Direction la réserve. Elle avait envie d'étudier un peu d'anthropologie, des essais sur les hommes pré-modernes. Dans la pièce quasiment plongée dans l'obscurité hormis les yeux de la jeune fille et les quelques liseuses sur les rebords de tables, il n'y avait personne. Juste Icare, plongée dans une étude sur l'homo ergaster. Elle tournait les pages lentement, en ressentant ce profond calme autour d'elle. Ici, elle pouvait reprendre ses esprits tout en profitant d'une lecture plaisante. Ce n'est que lorsqu'elle entendit quelqu'un descendre les marches, qu'elle eu une petite once de panique. Puis, Icare la débrouillarde, pensa qu'il valait mieux rester dans sa position, sans se soucier de la tiers personne, en espérant qu'il ou elle ne remarque pas ses mirettes flamboyante.

Je me lève, dans cet appartement immense et luxueux pour une seule personne. Ce luxe m'exaspère, mais j'ai de la chance, je le sais. Surtout dans une ville comme New York. Je dis une chance car j'ai de le l'espace. Chose que tout le monde n'a pas. C'est partit pour mon organisation quotidienne du matin, cuisine. Je me prépare un chocolat chaud et un verre de jus de fruit parce qu'il fait chaud. Une fois prêt, je bois doucement mon chocolat en me dirigeant à la salle de bain. Je pose mon verre et ma tasse au bord de mon lavabo.
Deuxième étape, la tenue. J'en ai déjà préparé une, je la met. Non ça va pas. Je vais dans ma chambre, sélectionne et va essayer dans ma salle de bain. J'aime prendre soin de mon apparence. Près d'une heure après la tenue est trouvée, je range mes vêtement, laissant une tenue pour le lendemain.
Troisième étape, la coiffure. Là il va me falloir qu'une trentaine de minutes. J'ai finit mon chocolat, je bois mon verre de jus de fruit et va les laver, essuyer et ranger avant de revenir dans la salle de bain pour me laver les dents et mettre un léger parfum. Quelque chose qui ne sent pas trop fort, qui est discret.

Que faire aujourd'hui ? Je ne sais pas. Et si je tourne dans la ville je vais finir par m'énerver. Réfléchis Chris...la bibliothèque ! Bien sûr. Au moins je serrais au calme là-bas. Je sors de mon appartement une fois mes chaussures misent et que j'ai enfilé une veste. Je parcours les rues de New York à sa recherche, je suis sûr d'être déjà passé devant. Et d'ailleurs là voilà devant moi.
J'ai envie de l'explorer, entièrement et c'est ce que je fais dès mon entrée.
Je descend des escaliers, il y a quelqu'un. Mes yeux s'habitude vite au noir. Je la fixe, je tombe. Tonnerre qui gronde dehors, sans pluie. Je retiens un juron. Je suis assit par terre. Bravo Chris, bravo.

« Personne ici ne pourrait se douter que parmi nous,
se cachent une ribambelle de mutants. »

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Icare aurait adoré rester là, à lire tranquillement, sans se soucier de la personne qui venait d'entrer. Elle aurait voulut continuer à lire sur la découverte du feu par l'homme, comment certains peinaient pour le manier, tandis que d'autre, en faisait un allier précieux, et une source de réconfort. Le feu est la base de l'homme moderne. C'est grâce à l'outil qu'homo habilis pu découper la viande difficile et développer son cerveau, mais c'est grâce au feu qu'erectus et ergaster devinrent des hommes intelligents. Le feu pouvait cuire la viande, les protéger du froid, et au final, allonger la durée de vie de ces petits hommes. Et si parmi eux, certains avaient déjà pu se servir du feu comme d'un allier ? Non... Pas pour chasser le mammouth en groupe, comme le faisait Neandertal et sapiens, pendant la phase de cohabitation, mais comme d'une... Entité malléable à souhait.

La jeune Wisp aurait volontiers poursuivit sa lecture et sa petite philosophie de mutante en quête d'elle-même, mais l'individu qui agissait comme un parasite auditif finit les quatre fers en l'air, au même moment où un coup de tonnerre avait retentit. Icare sursauta alors, laissant tomber son livre, un énorme livre aussi gros qu'elle, son regard clignotant au bleu vif, électrique, avant de revenir à l'habituel ambré lumineux, au sens propre du terme. Le bleu faisait office d'alerte émotionnel, comme la base d'une flamme de couleur bleuté. "Plus c'est bleu, plus c'est brûlant." avait expliqué un jour la tante Hélia. Icare ne s'en rendit même pas compte, qu'elle se leva pour aider le jeune homme à se remettre debout. Il la dominait de quelques centimètres, mais dans son regard et son visage il paraissait plus jeune qu'elle. Elle avait toujours eu une tête enfantine, que certains pourraient qualifier d'adorable, mais ce type là semblait provenir d'un boy's band pour adolescente. Elle aurait juré l'avoir vu dans un magasine féminin, ou de mode. Peu importe, sa mémoire ne lui faisait défaut que pour ces quelques détails sans importance.

"J'aurais juré qu'il faisait une vingtaine de degré voir plus, lorsque je me suis engouffrée dans ces archives", avait-elle prononcé à voix basse pour briser la glace. Il paraissait paniqué comme une jeune animal traqué par un prédateur invisible. Après ça, comment voulez-vous démentir le fait que les new-yorkais soient stressés ? Elle lui sourit puis fit volte face pour ramasser son précieux livre, qu'elle devrait probablement emprunter pour pouvoir s'en délecter à l'institut. Un filet de poussière s'était déposé sur elle à cause de la chute de l'ouvrage, qui recouvrait ses bras nus. Notre jolie mutante était vêtue d'un débardeur très simple et léger, noir, d'une jupe orangée assez volante, s'arrêtant au dessus du genoux, et de bottes militaires noires. Pas de quoi fouetter un chat, mais de toutes façons, il faisait trop chaud pour porter autre chose. Elle s'épousseta légèrement et se rassit sur son fauteuil, en essuyant son livre d'un revers de main. Icare ajouta, en haussant légèrement la voix : "Personne ne vient jamais ici, on se croirait dans une grotte d’ermite... Mais au moins c'est paisible."

Je tombe, elle sursaute et lâche son livre. Elle vient vers moi et m'aide à me relever, je suis légèrement plus grand quelle. Je ne pensais pas être si grand.

"J'aurais juré qu'il faisait une vingtaine de degré voir plus, lorsque je me suis engouffrée dans ces archives"

Pourquoi cette remarque qui d'autant plus à voix basse ? Elle me sourit et se retourne pour ramasser le livre. Bonne initiative je dois dire. Je la détaille un peu plus, habillée simplement mais tenue bien choisie je dois dire. La panique qu'elle a pu lire dans mon regard est seulement la surprise d'être tombé. Maintenant je suis calme.
Je dois bien dire que Londres et globalement l'Angleterre me manque. Et puis cela s'entend que je ne suis pas Américain, nous n'avons pas le même accent mais je ne lui ai pas encore parler pour quelle le remarque.
Elle s'assoit sur un fauteuil avec son livre tout en y prenant très soin.

"Personne ne vient jamais ici, on se croirait dans une grotte d’ermite... Mais au moins c'est paisible."

Cette fois elle a parlé plus fort. Paisible ? Tant mieux.

"Moi qui cherche un endroit calme je suis bien tombé."

Non, ça tilt dans ma tête. Je ne voulais pas faire de mauvais jeu de mot, alors j'enchaîne tout en m'avançant vers les étagères pour regarder les livres. Cela fait bien longtemps que je n'ai pas lu et c'est bien dommage. J'occupe mes journées autrement maintenant.

"Merci de m'avoir aider à me relever."

Je regarde le livre un moment, puis ose enfin dire quelque chose.

"Vous lisez quoi ?"

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