J’ai froid. Il fait super froid. Mais genre vraiment méga froid. Je suis gelée. Je sens mes muscles qui se refroidissent lentement, devenant plutôt rigide. J’ai du mal à aligner deux pas. Je sers mes mains sur mes épaules. Des tremblements agitent tout mon corps. Bon sang, ce qu’il fait froid ! Je continue d’avancer cependant, un pas après l’autre. Gauche. Droite. Gauche. Droite. Lentement, sûrement. Il en faut du courage pour réussir à faire un chemin que je fais tout les jours sans aucun soucis. Tout ça parce que, non de non, il fait froid !

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Chapter One : Wow, t’as une tête de crevette !

Ca pue. C’est dégoûtant. Et en plus il fait super froid, ici. Je veux retourner dans la chaleur ! Là-bas, bien au chaud. Ici, il fait froid et ça pue. Là-bas, j’étais vraiment bien. Là-bas j’avais tout ce que je voulais et je faisais plouf plouf. Ici on me palpe, me touche, me teste. Je sais pas où c’est là-bas. Je ne sais pas non plus où c’est ici. Je sais juste que je préfèrerais être là plutôt qu’ici. Vous êtes perdus ? Tant mieux. Moi aussi, je suis perdue. Je veux y retourner ! Pour le prouver, j’hurle à plein poumons. J’aimerais bien pouvoir dire quelque chose comme « Foutez-moi la paix ! » ou « Laissez-moi partir, bande de Roudoudou-en-folie ! », mais je n’arrive qu’à produire qu’un son strident, qui perce mes tympans et ceux de toutes les personnes présentes.

On me met contre une chose molle et étrange. J’ouvre mes petits yeux avec curiosité, arrêtant de crier une seconde. En voyant … L’être étrange qui me fait face, je le fixe sans réagir. Un femme, je crois. Des cheveux blonds et bouclés, fine et étrange contre moi. Sérieusement, c’était une sensation étrange que d’être contre elle. Contre ce sein étrange, qui n’allait pas avec le reste du corps. Mystifiant. Je n’avais rien à dire aussi je ne dis rien. Pas sûre que j’en aurait été capable, de toute façon. Je veux dire, à 3 minutes de vie, je n’aurais pas encore pu protester !

En fait, ce qui m’avait profondément étonné dans les traits de … Ma mère, apparemment, c’est que ça peau était … Dure. On aurait dit une légère carapace, rosée. Elle avait un visage fin, en triangle, avec un faux air de … Crevette. Oui oui, de crevette. Ma maman était une crevette. Euh … C’est quoi le délire là ? Je ne sais pas à qui je dois ça, mais si je l’attrape, il aura affaire à moi. Surtout si c’est une ado tranquillement assise devant son ordinateur. Elle me le paiera celle là ! Je connais absolument tout ses secpoegnfjbgmnjgblndhjnfbhfjnf.

Hum hum. Bien je me tais. Quelle rabat-joie ! Je m’occupais donc sur le coup, avec ma mère. On me repris de ses bras pour m’emmener dans un lit confortable. Je m’endormis rapidement, crevée par tout ces changements et ses émotions dans ma courte vie.

Je me réveillais par intermittence durant le reste de la soirée. On me faisait rejoindre la Crevette et je restais sage. Le seul événement marquant fût quand je rencontrais mon père.

Je venais de me réveillée, pour la énième fois, quand il est arrivé. Enfin, il était déjà là mais je ne l’avais pas entendu. Mais il est arrivé au dessus de moi, s’entends. Penché sur mon berceau, il m’a sourit. Il paraissait normal. Après vérification attentive et examen minutieux de son visage, il m’apparut en effet comme tout à fait normal. Il faisait moins peur que ma maman crevette. C’est donc sans peine que je me laissais prendre dans ses bras et cajoler. J’adorais ça, d’ailleurs. Vive les cajoleries ! Vive les câlins ! Vive les bisous ! Aaaaah, j’étais au paradis.

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La pluie se met à tomber à grosse gouttes. Elle s’écrase lentement sur moi, ce qui n’aide pas du tout ma chaleur corporelle à reprendre le dessus. Je continue d’avancer, plissant les yeux pour apercevoir ma destination à travers le rideau d’eau. Encore trop loin pour que je la vois. Je me mordis la lèvre et continuai d’avancer. Gauche. Droite. Gauche. Droite. Mes tremblements s’accrurent mais je me contentai d’avancer. Continuer d’avancer. Motivation !

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Chapter Two : Pourquoi tu es comme ça ?