toi ici ? euh... | fiona

Une charmante femme lui donna ses commissions, lui demanda sa carte bancaire pour régler la facture. Il tapa les chiffres du code sur la machine, ca émit un bruit et un morceau de papier blanc en sortit. Il le prit dans sa main droite, vérifia en vitesse toutes les donnés. Ca allait, il n'y avait aucune erreur dans le calcul. un petit signe de la tête en guise de remerciement et il se détourna d'elle. Il se dirigeait vers la sortie, n'oublia pas à remettre son panier avec les autres.Une course en moins a faire, pensait il avec une certaine consolation. Pour remettre de l'ordre dans ses affaires, il se posa un instant sur le banc d'en face : Là, il contrôlait qu'il n'avait rien laissé. Il rangea ensuite tous les tickets de caisse dans son porte feuille.

Ses cheveux le gênaient, il se refit une queue de cheval. Il prit un air dépité lorsqu'il relut liste de courses. Il n'avait pas faire le tiers. C'était dans ces moments là, ou il maudissait son parrain. A son travail, Sirius lui avait demandé de lui faire quelques achats pour le repas du dimanche. Ce jour la, ils recevaient beaucoup de monde à la maison. Les deux sœurs de la femme de son parrain, ainsi que ses cousins et cousines.Autrement dit, ils avaient plutôt intérêt de préparer le repas la veille. Et comme les deux adultes travaillaient, il avait du faire les courses à leur place.Cette nouvelle de dernière minute l'avait mit en rogne ! Dans l'état ou il était – Un petit rappelle, tristan était encore instable-, il se voyait mal aller dans un tel endroit. Par respect, il avait du se plier à la volonté de Sirius. Comme d'habitude, il n'avait pas osé lui dire non, s'était juste contenter de prendre son mal en patience.

Bon, aller a l'étage ou redescendre pour aller chercher la décoration ? L'enfant des ténèbres hésitait entre ces deux choix. Nerveux, il n'arrêtait pas de se gratter le bras. Du à ses angoisses constantes, il en avait prit cette mauvaise habitude. Au final, ce fut la quantité de monde qui le poussa à prendre l'escalator. En voyant le peu de personnes en haut, il se sentait déjà mieux. Il se félicitait même d'avoir fait ce choix. Les grands rayons étaient assez larges pour se déplacer, assez bien rangés pour lui permettre de s'y retrouver. Très vite, il mit la main sur ses ingrédients..Allé, encore deux et il pourra enfin..

Tristan fit un bon en arrière en apercevant cette une jeune femme : Blonde, d'une taille moyenne, ce fut surtout son visage qui lui fit un déclique.. Fio... Fiona ?!? Sa petite amie du collègue ici ? A deux doigts de faire une crise cardiaque – légèrement abusé et imagé-, il tenta de reprendre son souffle.. Au début, il cru avoir une hallucination ou un trucs dans le genre. Car après toutes ses années, la recroiser reviendrait de l'ordre du miracle.. encore plus dans un grand super marché.Pour avoir le cœur net, il décida de la suivre discrètement derrière un rayon.. Entre deux pots de confiture, il la détailla de plus près.. C'était bien.. Elle.. Elle était juste de l'autre coté du rayon et il était dans une belle merde !

Tout ce temps sans lui avoir donné de nouvelles, tout ce temps à la laisser de coté, elle ne pouvait que lui en vouloir.. Quant à lui, il ne voulait pas spécialement la retrouver tout de suite. Autrefois, il en était amoureux.. Autrefois, il en éprouvait des sentiments. Mais à présent, il n'avait yeux que pour cette confrériste. Malgré leur vision différentes de voir le monde, Léotie faisait objet de sa fascination.En reparlant à fiona, il avait peur que leur amour refaisait surface, il craignait de devoir choisir entre les deux. Que faire dans ce cas la ? Soit il alla la voir pour prendre un peu de ses nouvelles ou soit il prit la chef des champs..

« bonjour... Fiona.. je.. hmf »

Anciennement son amoureuse ou non, elle restait avant tout une veille connaissance. Une amie qu'il n'avait pas revu depuis des lustres. Et en vue de son entourage, il devait bien faire quelques efforts. Ce fut cette raison qui le poussa à s'approcher d'elle -un peu maladroitement-, à entamer cette discutions.

« oh ! puis je faire quelque chose pour toi ? »

Lui demandait il en voyant tous les sacs qu'elle avait sur elle..

Invité

Toi ici ? Euh..

"Tristan.. Ca.. Ca fait longtemps..
"

Tristan Gabriel Troy & Fiona "Chloris" Noxart

Jour de repos, ça allait me faire le plus grand bien. Cela faisait déjà deux bonnes semaines que je travaillais à un rythme presque trop soutenu, poussée par mon patron qui voulait à tout prix que tous les bouquets soient créés, et que tout soit étiqueté avant son départ en vacances. J’allais me retrouver seule à la boutique pendant une semaine et je savais qu’il comptait énormément sur moi pour faire tourner le magasin.. Mais il restait un homme très perfectionniste et il n’avait rien laissé passer, stressé qu’il était de me laisser les clefs de ce qu’il considérait être l’œuvre de sa vie. Jamais, en trois ans de métier, il ne m’avait laissé l’opportunité de pouvoir gérer seule la boutique et je savais qu’il appréhendait presque autant que moi. Son discours d’hier, juste avant que je ne puisse rentrer chez moi, me l’avait clairement indiqué. Il m’avait dit de faire attention, d’être souriante, d’accepter toute commande de composition florale personnelle.. Comme si je ne savais pas faire mon travail. Bien sûr qu’il me faisait confiance, mais « Flowers & Co » était son bébé et c’était la première fois depuis que j’étais son unique employée qu’il prenait des vacances. Je pouvais le comprendre. Mais qu’importe.

Aujourd’hui, c’était jour de repos et cela signifiait que je pouvais aller courir les boutiques si cela me chantait. Un bon moyen de décompresser avant la reprise du boulot, même si mon porte-monnaie n’allait pas apprécier cette petite sortie au centre commercial. Je n’étais pas une « fashion victime » ou quoi que ce soit de ce genre là. J’aimais simplement m’acheter quelques nouveaux vêtements de temps en temps et découvrir des petits magasins vendant tout et n’importe quoi. Je n’achetais pas à outrance, je me faisais simplement plaisir de temps à autres, considérant que ma paye ne servait pas qu’à faire joli ou qu’à payer mon loyer. J’avais bien le droit de profiter et justement, aujourd’hui, je profitais amplement.. Avant de sortir, j’avais préparé ma petite liste de course – je me devais de remplir mon frigo si je ne voulais pas mourir de faim – mais c’était vers des magasins de vêtements que je m’étais dirigée en premier. J’avais essayé plusieurs vêtements, dont quelques petites robes aux couleurs chaudes et pétillantes, et avait acheté presque tout ceux que j’avais essayé. Ce fut donc les bras chargés de plusieurs sacs que j’avais été dans le super marché pour enfin boucler ma liste de courses et pour pouvoir rentrer chez moi. J’étais bien loin de me douter de ce qu’il allait m’arriver..

Alors que j’errais à travers les rayons, me battant avec mes sacs que le vigil avait fermés en agrafant le haut pour éviter que quelques idées de vol ne me passent par la tête, j’entendis mon nom. Il me fallut quelques secondes pour réagir, coincée entre quelques conserves et autres choses dans le même style, et lorsque je me retournais enfin, mon cœur manqua un battement. Je le reconnus aussitôt, malgré les années qui avaient défilées et qui nous avaient séparés depuis le collège. Il n’avait pas tellement changé, si ce n’était que son visage avait pris une certaine maturité. Ce n’était plus un enfant, c’était un homme tout comme j’étais devenue une femme. Il était plus beau encore que dans mes souvenirs et j’eus peine à cacher ma gêne de le revoir de manière si imprévue.

« Tristan.. Ça.. Ça fait longtemps.. »

Ce fut tout ce que je trouvais à répondre, après toutes ces années de silence. Je ne lui en voulais pas, à vrai dire, de ne pas m’avoir donné de nouvelles depuis le collège. Je ne l’avais certes jamais oublié, mais je m’étais simplement dit que nous avions pris des chemins différents et que c’était normal. On ne peut pas rester proches de tous ses amis d’enfances, c’était un fait. Moi-même je m’étais éloignée de plusieurs d’entre eux, ma vie et ma carrière ne me permettant pas forcément de continuer certaines amitiés. Certains étaient partis, d’autres étaient déjà père ou mère.. Et moi, j’accordais énormément de temps à mon travail, en grande célibataire que j’étais. Néanmoins, le revoir m’avait quelque peu coupé le souffle, je devais bien l’avouer. Je ne m’y attendais plus, je m’étais fait à l’idée qu’il n’était plus qu’un souvenir dans mon esprit et ce fut nerveusement qu’un rire m’échappa alors qu’il me demandait s’il pouvait m’aider.

« Non.. Non, merci, ça ira.. »

J’étais un peu sous le choc. Certes, je m’étais fait à cette idée de ne jamais le recroiser et je n’avais pas cherché plus que ça à le revoir.. Mais le fait est qu’il était là, juste devant moi et que je ne savais plus comment réagir. Je ne savais pas si je pouvais lui sauter au cou.. Et puis, j’étais trop gênée pour le faire, de toute façon. J’avais toujours trouvé fascinant ce comportement que deux vieilles connaissances avaient l’une envers l’autre lorsqu’elles ne s’étaient pas vues depuis longtemps.. Il y avait cette petite gêne pudique qui semblait indiquer que j’étais heureuse de le voir, mais que je ne m'y attendais pas.. Cette petite gêne qui indiquait que j’avais grandit et que je n’étais plus la gamine de 11 ou 12 ans que j’étais à l’époque où nous étions tombés amoureux l’un de l’autre.

« Je.. Tu.. Enfin.. Quel choc de te voir ! » Finis-je par réussir à articuler avec un petit rire nerveux « Qu’est-ce que tu deviens ? Tu as un peu de temps, qu’on aille boire un café ? Ça.. Ça me fait vraiment plaisir de te revoir, même si j’avoue que je suis un peu gênée.. Ça remonte à un moment la dernière fois où on s’est parlé.. Tu as quel âge, maintenant ? »

Il fallait bien commencer par quelque part et après toutes ces années sans le moindre contact, j’estimais m’en sortir honorablement. Je soupirais légèrement, m’étant rendu compte que j’avais parlé assez rapidement, pour lâcher ce que j’avais à dire.. Etre face à lui, comme ça, m’impressionnait, je devais bien l’avouer. Non pas que j’avais peur de quoi que ce soit mais la situation paraissait surréaliste. Les probabilités pour recroiser un ami d’enfance dans une aussi grande surface commerciale étaient minimes.. Et, pour le coup, je remerciais le hasard de m’avoir fait retrouver Tristan..

© Never-Utopia

Afin de lui montrer toute sa joie de l'avoir retrouvé, une partie de tristan voulait lui sauter dans les bras. Mais au final, il se contenta d'un simple petit geste de la tête. Fiona.. il ne savait pas comment se comporter avec elle.. Chaotiques, tous ses souvenirs d'enfance lui revenaient. Ca aurait été une bonne chose, si ce n'était que ces doux moments finissent par le rendre nostalgique. Peiné que ce temps fut révolu, il ressentit des vagues de tristesse monter en lui Pour se protéger de ses émotions, il décida de se cacher sous son masque habituel. L'enfant des ténèbres fit en sorte de dissimuler son étonnement, sa tristesses et ses regrets sous son visage de marbre.. Inexpressif, il voulait rien laisser paraître. Ses sentiments, ses ressentis, il les garda pour lui.. Amie ou non, il n'aimait pas partager ce genre de chose. Petit à petit, ses pensées et son esprit se calmèrent. Il arriva enfin a poser les yeux sur elle. Sans mot, il prit soin de la détailler une nouvelle fois.. Des années s'étaient écoulées depuis la dernière fois où ils s'étaient vu. Pourtant, elle n'avait pas changé. Hormis des traits plus matures, elle était restée la même. Elle dégageait toujours un doux parfum de fleurs et elle n'avait perdu sa joie de vivre. Timide et surprise, elle ressentait les mêmes sentiments que lui.

Le mutant sanglant tenait ses paquets dans sa main droite, tendis qu'il était sur le point de prendre ceux de la femme.. ce n'était pas la peine, elle pouvait se débrouiller toute seule ! Comprit il de ses mots.. Froid et assez distant, il réagissait à peine lorsqu'elle rigola : Il s'efforça de sourire, d'attendrir son regard brute.L'instant tant redouté arriva plus vite que prévu : Son amie d'enfance se mit à le charger de veines questions. Juste trois qui lui semblaient être une tonne, aussi insurmontables les unes que les autres. Que devenait il ? Quel age avait il ? S'il voulait boire un café avec lui ? Toutes ces questions se bousculaient dans sa tête. Il se la gratta nerveusement, il se sentait confus de ne pas être capable d'y repondre. Non, il ne voulait pas spécialement lui raconter son histoire. Il ne voulait pas non plus lui faire part de sa mutation.. Trop tôt, il manquait de confiance, il lui fallait un peu plus de temps pour se dévoiler. Normal, il ne supporterait pas un nouveau rejet de la part de l'un de ses proches.

Cependant et avant toute chose, le mutant sanglant devait régler ses courses. Ce fut sa conscience qui lui fit cette piqure de rappelle. Sans plus attendre -ca lui permettait de prendre du recule-, il se dirigea vers les caisses. Là, il posa toutes ses affaires sur le tapis, attendit sagement le passage des articles.A la fin, il ôta son sac pour sortir son porte monnaie. Cette fois, il avait assez de pièce pour payer en liquide. En remerciant la dame comme il se devait, il rangeait tout avec ses autres achats. Il marcha vers fiona à la sortie de la grande surface, lui fit un signe de la tête pour qu'elle le suive. Tous les deux se dirigeaient vers un petit café.. Le maestro, tenu par une famille italienne. Deux ou trois fois, l'enfant des ténèbres y était allé avec son parrain. Un endroit assez calme et reculé pour lui éviter une crise.

« Je.. je peux te l'offrir si tu veux.. »

Généreux de nature, gabriel ne tarda pas à mettre les deux consommations à son compte. En vu de la situation, son invité pouvait considérer cela comme une façon de lui montrer sa fameuse joie. Assis au fond de la salle, le jeune homme était content d'avoir le ventilateur derrière son dos. Il avait moins chaud, ca le détendait de son maudit malaise habituel.

« Tenez, c'est pour vous .. Attention c'est chaud.. »

Instinctivement, Tristan avait relevé ses manches avant de prendre sa tasse devant lui.. Il but une ou deux gorgées et il la reposa sur le socle..

« Hmf.. je.. J'ai 21 ans maintenant et je … enfin.. désolé.. J ai vraiment du mal.. Je.. c'est si.. »

Soudain ? Même ça, il avait été incapable de lui dire. Le petit détail important dans l'histoire – celui qui ne prit même pas en compte-, fut les cicatrises visibles sur ses bras dénudés. Elles étaient aussi bien dues à cause de son pouvoir qu'à cause de ses crises d'angoisses.

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