– Gentil – Naïf – Candide – Honnête - Extraverti – Rêveur – Bizarre – Lunaire – Joyeux – Intelligent – Pacifique – Loyal – Un peu chiant – Optimiste – Ecologiste –

Premièrement pourquoi Ludwig se fait passer pour une fille ? Je pense que c'est la question que vous vous posez tous et bien je vais vous expliquer.
Déjà pour mettre les choses au point Lou a commencé à s'habiller en fille en arrivant à New York, après avoir compris que quand les gens s'apercevaient qu'il était un garçon avec ses mimiques, ses gestes féminins et son apparence androgyne il était rejeté et mal vu, les gens le mettaient à l'écart et ils s'étaient mal à l'aise. Alors que quand on le prenait pour une fille les gens agissaient normalement avec lui.
Mais s'il n'y avait que ça ce serait trop simple. Déjà il faut remettre les choses dans leur contexte : Ludwig a été élevait uniquement par sa mère, elle est le seul modèle humain qu'il est réellement connu, les premières personnes de sexe masculin qu'il rencontra était les meurtriers de sa mère. Ça ne donne pas vraiment une très bonne image du sexe fort.
De plus sa mère l'a toujours élevé en lui expliquant qu'il ne fallait pas se définir comme étant un homme ou une femme, mais plutôt comme étant un humain.
Ludwig ne se considère donc ni comme un homme ni comme une femme, mais comme lui-même, il apprécie les habits féminins ainsi que le maquillage alors pourquoi devrait-il se priver d'en porter.
En ce qui concerne son orientation sexuelle elle n'est pas réellement encore définie vu notre petit Lou est toujours puceau. Pour le moment il sais juste qu'il est autant attiré par les hommes que par les femmes.

Sinon à part ça Ludwig et une personne gentille, je vois que ça à dire. Il va toujours voir le côté positif des gens et des situations ou en tout cas il essaye. En plus il est de nature plutôt pacifique et préférera la discussion au combat. Il est très bavard et n’hésite pas à parler à n’importe qui même si cette personne la pas envie de parler avec lui.
Si on ne le connaît pas on peut avoir l’impression qu’il est défoncé mais en fait c’est son état normal. Il semble toujours décalé avec la réalité ou légèrement autiste. Il est complètement imprévisible et fera toujours les choses auquel on s’attend le moins.
Il ne fait pas de réelle différence entre sa forme humaine et ses formes animales et ne comprend pas pourquoi on lui demande de rester humaine le plus souvent.
Il n’y a qu’une seule chose qui le fait sortir de ses gonds et c’est la maltraitance envers les animaux.

La nuit commençait à tomber et je devais me dépêcher de rentrée. Beaucoup de neige était tombée ces derniers jours et malgré mon habitude j'avais beaucoup de mal à me déplacer mes toutes petites jambes s'enfonçant dans l'épaisse couche de neige blanche et humide.

Alors que j'arrivais en vue de la maison le vent m'apporta une odeur inquiétante, une odeur métallique et dégoûtante, une odeur de sang.

Je m'approchais prudemment du petit chalet est commencé à entendre des voix. Ma mère et moi vivions seuls et les voix qui venaient de l'intérieur de la cabane étaient des voix masculines. Plus je m'approchais plus je pouvais sentir d'odeurs variées, de l'excitation, de la colère et de la peur.
Je me tenais maintenant devant la porte d'entrée et toutes ces odeurs me rendaient malade et nerveux. Mes petites mains fébriles poussèrent la lourde porte en bois et je pus découvrir le macabre spectacle. Trois hommes se tenaient la couvert de sang riant à leurs exploits. Au milieu de la pièce gisait le cadavre sans vie de ma mère. Je ne pus retenir un cri d'horreur et les trois hommes se tournèrent vers moi.

« Regarde-moi ce qu'on a la, ricana le premier
- Le rejeton de la sorcière, cracha le second
- Et si on lui réglait son compte, finit par dire le troisième »

Ils se jetèrent sur moi et je pris mes jambes à mon cou. En temps normal j'étais beaucoup plus rapide qu'un simple humain, mais dans la situation actuelle la neige, la panique et la peur me ralentissait énormément et trois hommes ne mirent pas longtemps à me rattraper. Il me clouait au sol et commencèrent à me frapper.


Je me réveillais en sursaut. La respiration haletante et les membres tremblants, je tentais de me lever sans grand succès. Geri le loup avec lequel je vivais sauta sur le lit et vint me lécher la figure pour me rassurer.

« C'était qu'un cauchemar, murmura-t-il en me forçant à me recoucher. »

Si seulement ça n'était qu'un cauchemar, en réalité il s'agissait d'un souvenir, un de mes pires je dois dire :

Quand j'étais petit, ma mère et moi vivions seul et coupé du monde dans la forêt. Nous n'allions en ville qu'une ou deux fois par an pour acheter des choses essentielles que l'on ne pouvait se procurer dans les bois. À cause de ça les gens appeler ma mère la sorcière. En réalité c'était une mutante qui avait comme moi la capacité de communiquer avec les animaux. Un jour des gens de la ville sont venus pour s'amuser et ont tué ma mère. Ils se disaient sûrement que personne ne s'apercevrait de sa disparition, ils voulaient me faire subir le même sort, mais je me suis débattue et est appelée à l'aide. Ils riaient, « personne ne t'entendra ici, personne ne pourra t'aider » mais ils se trompaient. Ma mère et moi n'avions pas que la capacité de communiquer avec les animaux, ces derniers nous aimaient et nous apprécier. Mes cris et mes hurlements alertèrent la meute de loups avec laquelle nous cohabitation. Rapidement ils ne trouvèrent et exécutèrent les trois hommes. Quand tout cela s'est produit je n'avais alors que 10 ans.


Je me recouchais convenablement et Geri se blottit contre moi, le contact de sa fourrure grise me rassura et je pus me rendormir.

***

Le sang, les coups de feu, l'odeur de la poudre, l'odeur de la mort, la peur et les cadavres de mes amis jonchant le sol enneigé.

La sonnerie de mon téléphone me réveilla en sursaut une nouvelle fois, tant mieux car j'étais en train de revivre mon second pire souvenir. Pourquoi aujourd'hui, pourquoi maintenant ?

J'essayais de chasser se souvenir de ma tête, mais il s'obstinait à y rester :

Pendant les cinq années qui suivirent la mort de ma mère j'étais restée vivre dans les bois. La meute s'occupait de moi, m'apportant fréquemment de la nourriture et veillant sur moi. En contrepartie je les aidais à garder leur territoire et quelquefois a chassé. La vie passait paisiblement. Cette année-là la meute n'avait eu qu'un seul louveteau à peine âgé d'un mois. Et puis les hommes sont venus et ils ont commencé à chasser. Quand j'ai entendu les coups de feu je commençais à me précipiter vers la tanière, mais le temps de m'y rendre il était déjà trop tard. Les six loups adultes de la meute étaient tous morts. Leurs corps sans vie gisaient sur le sol. Ces hommes étaient des braconniers et s'il m'avait vu il n'aurait pas hésité à me tuer. Je restais donc cacher dans les buissons en pleurant attendant leur départ. Je n'avais plus de famille, plus d’amis, je n'avais plus personne. Puis j'entendis un léger sanglot en provenance de la tanière. Je me précipitais dans cette direction tout en appelant le rescapé. Je viens petit museau sortir du trou dans le sol qui leur servait de refuge. Geri, le louveteau. Il était resté caché, comme moi. Il n'avait plus que moi et je n'avais plus que lui.

Seul, nous étions incapables de survivre dans les bois. Il était trop jeune pour chasser et sans les autres loups j'étais incapable de chasser. Il fallait que je m'occupe de lui et pour ça il me fallait de l'argent voilà pourquoi j'ai commencé à aller dans les villes et à faire des petits boulots. Après deux années d'errance à voyager de ville en ville je finis par arriver à New York et ça faisait quelques mois que je m’y étais installée.


J'étais toujours allongée sur mon lit dans le noir à scruter le plafond, à mes côtés Geri dormaient à poings fermés. Le vent frais de l’hiver entrer par ma fenêtre que j’avais laissée ouvert pour ne pas suffoquer.
Mon téléphone sonna une seconde fois ce coup-ci je décrochais :

« Allô, articulai-je avec la bouche pâteuse
- Coucou poupée c'est moi, je vois que je te réveille, tant mieux comme ça tu seras en forme, ricana mon interlocuteur.
- Accouche j'ai pas toute la nuit, dis-je en râlant
- J'ai une petite livraison à te faire faire, faut que tu sois au point de rendez-vous habituel dans deux heures, c'est bon pour toi ? »
Je jeté un coup d'œil à mon radio-réveil, il était une heure du mat.
« OK pas de souci, je serais la, dis-je avant de raccrocher »

Depuis le début de mon errance j'étais devenu coursier et disons que... la plupart des choses que je transportais n'avaient rien de légal. En général c'était de la drogue, mais des fois c'était différent.
La plupart du temps on me demandait pour faire des livraisons en plein jour, j'étais discret et élégant et passée totalement inaperçue dans les quartiers chics de la ville ou vivaient nos riches clients.
Quand on m'appelait la nuit c'était le plus souvent pour des objets volés ou des trucs dans ce genre la, ils voulaient quelqu'un de discret, rapide et capable de passer par des chemins un peu moins conventionnels.

Je me levais avec difficulté de mon lit et aller allumer la lumière, Geri grogna de mécontentement.

« Debout. J'ai du boulot et tu m'accompagnes. »

J'entrais dans la salle de bains encore un peu endormis et rester quelques minutes à observer mon reflet dans le miroir.
J'étais un homme, extrêmement efféminé certes mais un homme quand même. J'étais imberbe et n'avais pas de pomme d'Adam, mes trais fin, mais grands yeux bleus et mes longs cheveux blonds platinent ne m'aider pas à paraître plus virile ajoutée à ça ma petite taille (1m60) et ma voix particulièrement aiguë pour un garçon et tout le monde prenait pour une fille.
Après deux ans d'errance je me suis aperçue qu'il était moins risqué de se faire passer pour une fille plutôt que d'être un garçon aussi efféminé que moi. Alors, en arrivant à New York j'ai commencé à m'habiller en fille et au final j'ai trouvé ça plutôt sympa. Je me fais donc passer pour une fille sans pour autant changer de nom ou cacher que j'étais un homme, si on me demandait mon sexe je disais la vérité, mais peu de gens demandaient.

Pour une sortie nocturne je préférais mettre des habilla ces sobres : des bottes noires, un jean moulant, un soutien-gorge rembourré (pour donné l’illusion d’une petite poitrine) et une veste en cuir noir.
Je préférais emmener Geri avec moi quand je sortais la nuit. Avec ses 60 kg, ces 80 cm au garrot et son pelage gris sombre il dissuadait la plupart des gens de m'approcher et la nuit à New York mieux vaut avoir une arme de dissuasion surtout quand on ressemble à une jolie jeune fille comme moi. Pas que je ne sois pas capable de gérer certaines situations mais... le boulot que je faisais étais discret et déclencher une bagarre n'est en rien discret.

Et voilà nous étions fin prêt à partir pour notre petite course nocturne, mais il me reste encore une petite demi-heure avant de pouvoir y aller.
J’en profitais donc pour allumer la télé, à une heure du matin il n’y avait pas grand-chose, mais je réussis à tomber sur un débat sur le problème mutant. Beaucoup d’humains nous considéraient comme des monstres mais beaucoup aussi nous accepter. Malgré ça j’avais toujours eu envie de rejoindre un groupe de mutants et cela me rappela ce que m’avait dit un de mes client mutant. Je saisis le papier qu’il m’avait donné, il y avait juste une adresse et un nom : L’Institut Xavier.
Je n’allais pas passer ma vie à travailler dans l’illégalité et cela me plairait énormément de vivre avec des gens comme moi, de plus avec toutes ces histoires de vaccins je ne me sentais plus vraiment sécurité en tant que mutant et Geri était toujours un peu inquiet pour moi.
Je fixai le petit papier chiffonné dans l’air pensif. J’avais plusieurs foies hésité à y aller mais à chaque fois j’avais repousser la chose au lendemain et j’avais arrêté d’y penser, mais ça n’arriverait plus.

Je pris mon téléphone est rappelée mon client.

« Allo c’est devant moi, en fait je vais pas pouvoir travailler ce soir, trouve-toi un autre coursier.
- Mais… attend pourquoi tu …
- Bonsoir. »

Je raccrochai avant de lui laisser le temps de dire quoi que ce soit.
Je sortis mon sac de sous le lit et ranger mes affaires a l’intérieures. Si je partais maintenant, à pied, j’y serai dans la matinée.
« Aller Geri, on déménage ! »