Edward, Dementia CRÉDIT CSS

La nuit était tombée depuis quelques temps sur le continent d'Amérique, il faisait nuit noire. La lune était pleine et faisait hurler les loups qui errait sur une falaise, on entendait qu'eux. Sinon c'était étrangement calme, beaucoup trop calme. Tout le monde était endormi,les élèves et les professeurs de l'Institut Xavier étaient tous dans leurs rêves, profondément et paisiblement endormis. Dehors tout était sombre, la forêt qui encadrait les jardins en particulier. Les animaux sauvages s'y cachaient observant les lieux dans la peine-ombre, il faudrait être fous pour s'aventurer dans cette forêt la nuit ou alors il faudrait s'appeler Dementia, et être moi..

Les douze coupes de minuit retentirent dans le silence de cette nuit noire, je m'empressa de traverser à pas de loups les jardins, et le plus rapidement possible. J'arriva à la lisière de la forêt,un sourire sur les lèvres. Je jeta un coup d'oeil par au dessus de mon épaule pour voir si je n'étais pas suivie mais surtout pour savoir si Wolverine n'était pas à sa fenêtre parce qu'il n'arrivait pas à dormir. Heureusement pour moi, personne à l'horizon. Je sorti quelque chose d'un vieux paquet de Malboro usé par le temps qui traînait dans ma poche arrière de jeans. Un pétard bourré de cannabis ? Non, seulement une clope mal roulée par ma personne,la seule qui me restait. je garda tout de même le vieil emballage. Ça peut toujours servir ! Ma cigarette une fois allumée, je m'enfonça dans la forêt sinistre perçant le silence en marchant sur des branches. Je planta mes griffes dans l'écorce de chaque arbre qui avait le malheur d'être sur mon chemin : pour tracer ma route et pour ne pas me perdre ? Négatif, je suis un GPS ambulant je n'ai pas besoin de ce genre de chose pour retrouver mon chemin, en fait c'était juste pour m'amuser.

Après quelques minutes de marches je me retrouva en plein milieu d'une clairière seulement éclairée par la lune qui était juste au dessus d'elle. C'était mon endroit favori dans cette foutue et vague forêt. Je m'assit contre un vieil arbre, entre ses racines. Cette clairière je la connaissait par coeur, et pour sûr, je m'aventurait chaque nuit dans cet endroit. En effet, le sommeil ne venant pas, ou plutôt ne venant jamais, je préférait me balader et me vider l'esprit plutôt que me retourner des centaines de fois dans mon lit. Ici, j'étais au calme,personne ne venait déranger la solitaire que j'étais devenue. Je me posait souvent de nombreuse questions pour faire passer le temps, des questions aussi existentielles que futiles et complètement débiles. Mes réflexions étaient longues et pouvaient durée jusqu'au petit matin. Personne ne savait que je trainait là,et heureusement pour moi personne n'a encore eut l'idée de venir passer du bon temps dans ces lieux.

Je commençait à peine à me poser mes questions habituelles et à y répondre moi même que j'entendit une branche craquer, puis encore une autre et encore quelques unes. Un pas,deux pas et un dernier. Un pas de trop pour la chose qui s'aventurait prêt de moi ? Certainement, puisque je réussit à deviner avec mon flair que ce n'était pas un animal mais un être humain,peut être un mutant. Sans réflexion je me leva,me plaçant au milieu de la clairière qui quelques minutes auparavant était encore calme. Mon regard examina chacun des recoin de cette forêt en un rien de temps mais je ne vit personne,absolument personne. Je tourna plusieurs fois sur moi même, filtrant les lieux, griffes dehors. Je poussa un grognement,nullement amusée par le comportement de la personne présente sur mon territoire. Agacée je poussa un juron puis prit la parole.

«  Montres toi,saloperie d'inconnu, si t'as des tripes ! »

Beau langage pour une femme non ? Ce fameux langage et ces insultes à tout bout de champs, typiques de ma famille génétique. En effet en plus de m'avoir infiltrer les cellules de Wolverine de mon corps,celui-ci m'avait communiqué durant les dix ans que j'ai passé à l'école son langage dangereusement chargé en argot. Trêve de plaisanteries. Toujours sur mes gardes, je crispa les dents, attendant impatiemment que le mutant qui jouait avec mes nerfs se montre.