Elle avait toujours vécu dans sa bulle. Ce n'était pas un drame, cela semblait même convenir à tout le monde. Avec le temps, elle avait appris à laisser parler les autres sans les écouter vraiment. Elle laissait ses pensées dériver vers les contrées sauvages et inexplorées des océans, songeant avec délice à sa vie aquatique qu'elle avait laissée derrière elle... Elle était là physiquement mais elle se rendait ailleurs dans les abysses de son esprit.

C'était précisément ce qu'elle était en train de faire alors que Tony lui parlait de drapeaux, d'armes et de Marvin Stark. Depuis quelques temps, elle trouvait qu'il brassait beaucoup d'air pour ne rien dire. Il faisait son intéressant. D'un côté, c'était dans sa nature de s'autocongratuler sans cesse. Elle le savait, elle s'y était préparée. Elle aurait juste aimé qu'il soit un peu plus différent... Ce n'était pas pour autant qu'elle n'appréciait pas sa compagnie. Il était très agréable de vivre à ses côtés, et pas seulement pour tout le luxe rattaché à sa personne. Ellie n'était pas du genre à ne pouvoir dormir que dans des draps en satin ; après tout, elle avait pratiquement passé la seconde moitié de sa vie à somnoler dans des hôtels miteux et à parcourir les fonds marins. Non, elle appréciait bel et bien la compagnie de Tony Stark. Il était juste agaçant de ne pas pouvoir faire un pas dans la tour sans le croiser à tous bouts de champ. Ellie avait besoin d'un peu d'air, d'un peu d'eau. Elle en avait assez de faire des longueurs dans la piscine du vingtième étage. C'était bien trop étroit, peu profond... Elle avait l'impression d'être un poisson qui tournait en rond dans un bocal.

"Hmm ? Tu disais ?"

Ellie en avait assez de faire semblant. Toute sa vie durant, elle n'avait fait que de se cacher. Quand elle était petite, elle avait étouffé son pouvoir pour plaire à ses parents ; devenue plus grande, elle était parvenue à l'extrême limite où l'animal en elle risquait de dévorer son esprit. Sa part d'humanité s'était fortement réduite dans les profondeurs du monde, tout au fond de l'océan. Puis elle avait refait surface, rien que pour lui. Pour lui donner une chance de sauver le monde.

Tandis qu'elle le regardait se servir un verre de whisky, elle se demanda si elle avait placé sa confiance en la bonne personne. Il ressemblait plus à un ivrogne qu'à un conquérant.

"Quatre-vingt onze." dit-elle de sa voix douce.

Ses paroles eurent l'effet escompté : Tony leva les yeux vers elle, visiblement pris au dépourvu. Ellie s'avança vers lui, le regard énigmatique. Une fois à hauteur du bar, elle longea le comptoir en effleurant le dessus de la table de l'index, sans lâcher l'homme des yeux. Puis, elle s'immobilisa devant lui. Là, elle se saisit de son verre et le posa d'un geste mesuré sur le comptoir.

"Cela fait quatre-vingt onze jours que j'attends." expliqua-t-elle, une ride soucieuse barrant son visage angélique. "Je t'ai libéré, je t'ai aidé à devenir celui que tu es maintenant. Par moments, je me demande si tu te souviens encore de cet idéal qui nous a liés, ce dessein qui m'a mené jusqu'à toi..."

Plongeant ses yeux bleus dans les siens, elle guetta la moindre réaction. La moindre étincelle qui lui prouverait qu'il était toujours là. Il était tellement magnifique... Elle avait besoin de lui... Elle se sentait tellement fragile sans lui, si désemparée... Il lui avait ravivé une force inconnue en elle. Grâce à lui, elle s'était sentie la force de se battre.

"Parfois, j'ai l'impression que l'alcool et ta vie de débauche te font oublier le sens de tes priorités."

Ellie fit une moue dégoûtée, détournant le regard de cet homme qui la décevait horriblement. Elle lui avait tout donné et lui ne faisait rien en retour, hormis se rendre à des réunions stupides avec des gens du gouvernement ou à des fêtes en compagnie de mannequins. Et pendant ce temps, Ellie s'ennuyait ferme à "la maison", comme un gentil toutou ! Il était hors de question qu'elle endure cette situation un jour de plus. Elle voulait de l'action. Elle n'était pas sortie des profondeurs de l'océan pour rester dans l'ombre et l'anonymat. Etre la petite amie de Tony Stark était une chose, être l'instigatrice d'une nouvelle ère en était une toute autre. Une perspective nettement plus intéressante.

Il tentait de la réconforter avec des paroles et des caresses, mais Ellie n'était pas dupe. Elle voulait du concret. Néanmoins, elle ne se déroba pas quand Tony la prit par la taille ni quand il lui fit un de ses regards enjôleurs dont il avait le secret. Il émanait une puissance animale de son être, une volonté de fer qui dépassait sa simple enveloppe corporelle... Ellie pouvait le sentir. Aussitôt, elle se sentit rassurée. Il était toujours là, il attendait son heure. Ellie n'y pouvait rien si elle se montrait impatiente, après tout, elle était jeune et craignait que le temps soit leur ennemi plutôt que leur allié. Elle se montrait bien trop angoissée. Elle le savait mais ne pouvait combattre cette sensation d'instabilité. Toute sa vie durant, elle avait eu peur. Elle s'était cachée et maintenant qu'elle s'affichait aux yeux du monde au bras d'un play boy milliardaire, il y avait des jours où l'angoisse prenait le dessus. Elle avait toujours peur de ne pas être à la hauteur. Dans sa tête, parfois, à de très rares occasions, dans les ténèbres de la nuit, elle rêvait de n'être encore qu'une enfant. Elle s'imaginait alors reprendre sa vie du début, avoir la chance d'être différente, d'être comprise. Mais la réalité venait toujours embrumer ses rêves dans la clarté du matin. L'heure n'était plus à la rêverie mais à l'action. On ne pouvait changer sa destinée.

Ellie suivit Tony jusqu'à sa chambre. Elle ne fit aucun commentaire sur le choix de la pièce, s'attendant déjà à ce qu'il lui propose une activité qui la destresserait à tous les coups. Quand elle disait qu'il était bien trop prévisible...

Cependant, une chose attachée à la chaise juste en face du lit la fit stopper net. Son coeur manqua un battement, comme si l'on venait de lui donner un coup de poing en pleine poitrine et que sa pompe aortique lui avait été violemment arrachée. Elle devait giser quelque part dans la pièce d'à côté. Il lui avait suffi que son regard tombe sur la "chose" attachée à la chaise pour que son coeur cesse de battre tout à fait.

Déroutée, elle lança un regard à Tony avant de poser de nouveau les yeux sur le captif.

"J'ai exploré de nombreuses pièces secrètes de cette tour, mais jamais encore je n'étais tombée sur ça." dit-elle d'une voix froide.

L'homme s'anima sous l'effet de cette voix qui ne lui était pas inconnue. Il mit quelques secondes à reconnaître la jeune femme devant lui. Ellie vit l'angoisse dans ses yeux se faire remplacer par de l'étonnement, puis par un soulagement qui lui donna juste envie de vomir.

"Ellie !" suffoqua-t-il. "Que se passe-t-il ? Pourquoi je suis attaché ?"

Il demandait, il osait demander. Ellie se retint de lui cracher au visage. Pour la première fois de sa vie, elle était en position de force face à lui. Elle aurait pu faire ce qu'elle voulait de lui, mais elle se contenta de le fixer d'un air méprisant, les bras croisés. Elle réfléchissait. Elle n'avait jamais pensé revoir son père un jour. Elle aurait dû prévoir le fait qu'il reviendrait tôt ou tard, de son plein gré ou pas. Finalement, Tony avait réussi à la surprendre. Mais elle ne savait pas si elle devait le remercier. Revoir cet homme qui l'avait adoptée réveillait de douloureux souvenirs en elle. Elle revoyait les couloirs immaculés de l'hôpital psychiatrique, les séances interminables chez le psy, les médicaments qu'on la forçait à ingurgiter... Il l'avait brisée. Si elle était aussi détachée de tout, c'était uniquement de sa faute. Ainsi que de la faute de la femme qu'il avait épousée.

"Tu n'as pas réussi à mettre la main sur ma mère ?" demanda-t-elle à Tony en se désintéressant de l'homme assis. "J'ai l'impression qu'elle manque à cette réunion de famille improvisée."

"Melinda est décédée, ma chérie..." balbutia son père d'un ton misérable. "Cela s'est produit l'an dernier. Mais je suis sûre qu'elle aurait été très fière de toi. Tu es devenue exactement ce que nous voulions pour toi."

Ellie le fixa à nouveau d'un oeil perçant. Apprendre la mort de sa mère adoptive lui fit l'effet d'une pichenette sur sa peau. Elle n'avait jamais rien représenté pour elle. Sa véritable mère, elle l'avait imaginée toute sa vie. Par contre, ce furent ses paroles qui résonnèrent étrangement en elle. "Tu es devenue exactement ce que nous voulions pour toi."

En une fration de seconde, elle s'était précipitée sur lui et s'était penchée au-dessus de lui, les mains appuyées sur les cordes à ses poignets, ses ongles le griffant à le faire saigner.

"Je ne suis pas ton jouet. Je ne l'ai jamais été." dit-elle, ses yeux clairs enflammés par la rage. "Tu t'imagines que je suis un exemple de réussite en me pavanant au bras de l'homme le plus puissant au monde ? Est-ce là tout ce que tu souhaitais pour moi ? J'ai vraiment bien fait de vous supprimer de ma vie, toi et elle. Vous n'êtes que des parasites."

Son père hocha la tête. En cet instant, elle avait l'impression qu'il était capable de tout entendre sans broncher, du moment qu'elle le libèrerait en retour. Elle ne lui rendit pas ce service. Se redressant, elle lui jeta un regard dégoûté puis se tourna vers Tony.

"J'en ai fini avec lui. Fais-en ce que tu veux."

Elle s'éloigna de son père d'une démarche mesurée, inspirant à fond pour lutter contre l'envie de lui lacérer le visage avec ses ongles. Elle ne le pouvait pas. Elle voulait rendre le monde meilleur et n'était même pas capable d'en supprimer les parasites. Quelle conquérante elle faisait...!

A hauteur de Tony, elle lui glissa au creux de l'oreille, tout en réprimant un sanglot désemparé :

"Merci pour le cadeau. Mais la prochaine fois, offre-moi plutôt une nouvelle robe."

Pourtant, elle avait apprécié son geste. Vraiment. Alors pourquoi se sentait-elle si dévastée ? Savait-il ce que cela allait provoquer en elle de revoir son père ? Avait-il agi de la sorte pour l'endurcir ou au contraire, la fragiliser ? Par moments, elle craignait ce qui habitait les prunelles hantées de Tony Stark.

Une fois retournée, Ellie lâcha une exclamation stupéfaite. Tandis que Tony parlait, elle laissait son regard dériver sur lui, sur les moindres détails de cette armure rutilante. Comment était-ce possible ? Aucun doute : il pouvait bel et bien la surprendre encore. Après tout, c'était évident de la part de quelqu'un d'aussi surprenant que lui... Ellie était bouche bée, incapable de prononcer un mot. Il l'avait prise par surprise et s'amusait bien de son incrédulité. Mille questions la cernèrent de toutes parts : depuis combien de temps connaissait-il l'existence de cette armure ? Depuis combien de temps l'utilisait-il ? Et plus important encore : était-ce lui qui l'avait perfectionnée ou était-elle déjà utilisable quand il avait mis la main sur les travaux de son "frère" ? Ellie n'aurait su le dire, Tony avait toutes les connaissances possibles et imaginables dans sa tête, en termes de robotique et d'armement. Il n'aurait pas été étonnant qu'il soit parvenu à faire de cette armure ce qu'elle était présentement.

Ellie frissonna soudain, son esprit ayant mis en lumière un détail important : l'armement. La carapace qu'il portait était-elle un objet défensif ou agressif ? Connaissant Tony et son goût pour tout ce qui explosait, elle ne mit pas longtemps à trouver la réponse. Elle espérait juste qu'il se souvenait sur qui il fallait l'utiliser.

Elle le vit se tourner vers son père adoptif et poser la main sur lui. Que comptait-il faire ? Le tuer ? Lui pulvériser le cerveau entre sa main de métal ? Le dénouement fut tout autre. Une seconde, et son père devint un mutant. Tony venait de réveiller ce qui sommeillait en lui depuis longtemps, cette part de lui qu'il avait refoulé toute sa vie. Ellie se rendit compte qu'il avait fait payer sa propre faiblesse à elle, sa fille. Il l'avait traitée comme un monstre alors qu'ils n'avaient jamais été si dissemblables, finalement... Pour ceci, elle le dégoûtait encore plus. Elle ne voulait plus de lui chez elle, si tant est que la Tour Stark était sa demeure. Qu'importe qu'il puisse faire tomber des trombes d'eau ou nager comme un poisson, il avait ignoré son gène mutant. Il était encore plus nuisible que ce qu'elle avait imaginé.

"Tu es sûr d'avoir finie avec lui ? Je pense qu'il devrait retourner d'où il vient. Je m'arrangerai pour que l'on sache que son gène est activé et qu'il n'est "qu'un" mutant. Il devra vivre avec cela le restant de ses jours. Et si ça lui venait à dire quoi que ce soit sur ce qu'il a vue aujourd'hui, je pense qu'il se doute que je viendrai le chercher, et que je le tuerai de la manière la plus lente possible. Je suis persuadé que la souffrance pourrait durer des années si je m'appliquais vraiment bien..."

"Amuse-toi comme tu veux." soupira-t-elle, masquant de son mieux sa peine. "Pour ma part, je vais me faire couler un bon bain."

Elle était douée au jeu de l'indifférence. Elle sortit de la chambre, voulut s'éclipser mais Tony s'approcha d'elle puis lui prit les mains, tandis que l'armure disparaissait, se montrant vulnérable face à elle. Enfin, tout autant que Tony Stark pouvait l'être.

"Comment fais-tu ?" demanda-t-elle, à la fois troublée et inquiète. "L'armure... Elle se fond en toi..."

Interdite, elle le regarda encore. Et remarqua que quelque chose avait changé dans ses prunelles noires. Le vide et l'égarement avait envahi ses yeux. Il la regardait sans la voir.

"Qu'est ce que je fais là ? ... Pitié... Aidez moi..."
"Ellie... Que?"

La jeune femme s'écarta brusquement, paniquée. Elle le fixa avec intensité puis il redevint lui-même. Le temps d'un battement de cils, l'autre avait disparu, il était retourné dans la cage de ses pensées. Malgré tout, elle ne pouvait s'empêcher de regarder l'homme en face d'elle avec angoisse.

"Désolé, trop d'émotions d'un coup. On disait quoi ? Ah oui... Tu es magnifique !"

"Il vient de me parler." lâcha-t-elle dans un souffle, encore sous le choc. "C'est impossible ! Tu m'as juré qu'il ne pouvait rien faire ! Tu m'as juré que tu le gardais prisonnier !"

Si Tony Stark échappait à son contrôle, elle ne donnait pas cher du reste de son plan. Tout cela se produisait à cause de l'armure. Il n'y avait qu'une seule explication. Après tout, l'autre ne s'était jamais manifesté auparavant...

"C'était lui, j'en suis sûre !" s'écria-t-elle. "Je l'ai reconnu... Tu étais trop différent pour que ça soit encore toi... C'est cette armure. Elle t'affaiblis sûrement trop... Et l'autre en a profité pour prendre ta place ! Tu ne dois pas l'utiliser. Cette armure a été construite par les Stark, elle a forcément un système de pare-feu ou je ne sais quoi !"

Elle s'agrippa à sa chemise, se sentant plus seule que jamais. Il ne fallait pas qu'il l'abandonne, pas maintenant.

"Je t'en supplie, ne fais pas l'idiot..." le supplia-t-elle, sa tête enfouie dans le creux de son cou.

Cette fois-ci, les sanglots furent vraiment difficiles à ravaler.

Ellie tressaillit, envahie par une peur qu'elle n'avait jamais ressentie auparavant. Il reconnaissait que ce corps était bien plus dur à tenir sous contrôle que prévu, mais... qu'entendait-il par "Je pensais à toi." ? Voulait-il posséder son corps à elle ? Voulait-il la réduire à l'état de simple hôte ? Ellie refusait de le croire. Après tout ce qu'elle avait fait pour lui, tout ce qu'elle avait sacrifié... Il ne pouvait en être ainsi.

Elle fut soulagée d'entendre la suite de ses paroles, même si en même temps, elle gardait une certaine réserve.

"Je pensais à toi quand il a pu reprendre le contrôle une fraction de seconde. Tu me fais rêver, m'évader, c'est pour ça qu'il a réussi. C'est la seule façon de faire. Mais ne t'en fais pas, ça ne se reproduira plus. Enfin à part le fait que je continuerai à penser à toi tout le temps. Mais je garderai les pieds bien sur terre et dans ce corps pour le faire."

Elle sourit, amusée par sa réplique. Le fait qu'un homme comme lui puisse perdre les pédales en pensant simplement à elle avait de quoi la flatter. De toute évidence, elle avait un talent caché en plus de ses dons naturels de mutante. Malgré tout, ce qui faisait sa force créait une faiblesse de taille chez cet homme. Il ne fallait pas que cela se reproduise, sous aucun prétexte. Tony Stark devait à tous prix rester emmuré dans son propre esprit.

"Demain je dois me rendre au S.H.I.E.L.D. je pensais leur faire une démonstration de ma nouvelle trouvaille. Qu'en penses tu ? S'ils l'apprennent, si je leur montre comment j'ai fait et que je signe un contrat avec eux, ils penseront encore plus que je suis de leur côté. Tu es d'accord ?"

Bien entendu, il ne pensait qu'à son nouveau jouet, cette armure qui lui avait fait perdre le contrôle. Ellie avait envie de lui dire de la jeter aux ordures, que cette carapace n'amènerait rien de bon et qu'elle donnait même une chance à Tony Stark de reprendre le dessus... Mais il n'avait pas tort. Il devait en parler au Shield. Il ne fallait rien laisser au hasard.

"Depuis quand as-tu besoin de ma permission pour faire le fanfaron ?" fit-elle avec une moue lasse. "Si tu as une idée en tête, je sais très bien que je ne peux rien faire pour l'en déloger. Promets-moi juste d'être très prudent."

Elle s'approcha à nouveau de lui, passant ses mains dans son dos, et l'enveloppa d'un regard tendre et anxieux.

"Et surtout, évite de penser à moi à l'avenir." ajouta-t-elle en posant un furtif baiser sur ses lèvres. "Apparemment, je suis l'arme ultime contre ta personnalité très sinistre..."

Elle esquissa un sourire espiègle et se détourna de lui.

"Quand tu iras, tu passeras le bonjour à Nick Fury de ma part ! Et tu le remercieras pour les fleurs, mais dis-lui que je préfère les jonquilles aux azalées."